23 juillet, 2014

Pérou : des autorités religieuses et politiques signent une charte des “principes non négociables”


L’archevêque de Lima, le cardinal Juan Luis Cipriani Thorne, a participé avec des responsables d’autres confessions et des groupes politiques péruviens à la signature d’une charte intitulée « Engagement pour le Pérou » où sont énoncées les « valeurs » que chacun s’engage à défendre.
« Il s’agit de défendre la vie, la famille, le mariage, l’éducation et la liberté religieuse, c’est pourquoi je crois que c’est une plateforme constituée par ce que le pape Benoît XVI a appelé les biens et les valeurs non négociables », a déclaré le cardinal.
Les autorités ecclésiales, religieuses et politiques signataires s’engagent à unir leurs forces pour que la communion, le respect mutuel, la solidarité, la justice et le bien commun puissent prévaloir au sein de la nation, en promouvant le droit et le respect de la vie, la liberté religieuse, la défense et la promotion du mariage et de la famille, et le droit à l’éducation.
Cela représente la pensée de 95 % des Péruviens, a assuré le cardinal : tous ceux qui appartiennent aux confessions religieuses dont les responsables ont signé la charte. « C’est évidemment un rejet de l’avortement », a-t-il précisé, et notamment de « l’avortement thérapeutique » que le gouvernement péruvien tente d’imposer par voie règlementaire.
Et d’interpeller le gouvernement :
« C’est à lui de prendre des décisions, nous autres nous sommes dans le domaine des principes et des valeurs, mais c’est le gouvernement qui doit décider : par exemple, abroger ce guide de l’avortement thérapeutique serait un point de départ permettant de dialoguer davantage et savoir ce qui intéresse vraiment le pays. (…) Cette plateforme de défense de la vie, de la famille et de l’éducation a été détruite dans le monde et nous ne pouvons pas suivre ce chemin-là au Pérou. »
Les signataires de la charte, outre le cardinal de Lima et d’autres représentants de l’Eglise catholique, sont le Conseil national évangélique, l’Eglise anglicane, l’Eglise orthodoxe, l’Union des Eglises chrétiennes évangéliques, l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, l’Association islamique et les communautés bouddhiste et baha’ie, et des membres de partis politiques péruviens.
S’agit-il là d’un « dialogue interreligieux » imprudent ou malvenu ? Non : les points mis en avant relèvent de la loi naturelle et constituent le point de départ et la condition de l’organisation juste de toute nation humaine, et la collaboration sur le plan humain en vue de leur mise en œuvre n’implique aucune édulcoration de la foi.
Et avec l’islam ? On sait combien la prudence s’impose dans ce domaine. Le texte affirme le respect de la liberté religieuse : c’est déjà une manière de se garder face au totalitarisme de l’islam qui, lorsqu’il est dominant, punit – et même de mort – toute conversion d’un musulman à une autre religion.
La Charte a été solennellement signée à la Bibliothèque nationale du Pérou : le parchemin est d’ailleurs confié à sa garde et y sera exposée tel un document historique.

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